Printemps des poètes : faire créer aux élèves des poèmes éphémères
jeudi 14 avril 2022, par
A l’occasion du Printemps des poètes, une professeure documentaliste a mis en place des ateliers "jeu" pour faire créer aux élèves des poèmes éphémères : cadavre exquis avec des dés, haikuverture, atelier pour recomposer des maximes et proverbes sur le jeu et s’amuser à les mélanger, les utiliser comme matière ou comme point de départ pour l’écriture d’un poème et dernier atelier : La disparition (écrire un texte sans E) : quelques dès serviront à lancer l’écriture pour surmonter l’apparente difficulté. Les élèves ont ainsi tourner d’un atelier à l’autre pour ne conserver que les créations qui leur semblaient dignes d’intérêts.
Article rédigé par Emilie Jouan, professeur documentaliste au Lycée Hippolyte Fontaine de Dijon.
Le projet est né suite à la demande d’une collègue de Lettres de voie pro qui souhaitait participer au Printemps des Poètes tout en conservant la thématique de l’année "le jeu".
Comme il est souvent difficile pour les jeunes de trouver l’inspiration sur un moment imposé, j’ai proposé de travailler sous forme d’ateliers ludiques afin de lancer les jeunes dans une écriture amusante, spontanée et ainsi les mettre en confiance.
Après une rapide introduction pour leur présenter le Printemps des poètes et leur expliciter le terme "éphémère", je leur ai présenté les 4 ateliers, ils se sont ensuite installés librement pour s’emparer de l’atelier qui les inspirait le plus.
Les ateliers cadavres exquis et lipogrammes consistaient à utiliser des dés (fabrication artisanale à base de papier bristol et d’étiquettes proposant des mots et pouvant donc être remplacées). Lors des lancers, des phrases étaient ainsi créées et conservées ou non. Ces phrases dues au hasard furent parfois simplement juxtaposées les unes aux autres et furent parfois le point de départ d’écritures plus longues.
Les petites bandes de papiers proposant de nombreuses expressions contenant le mot jeu ont été à l’origine de poèmes basés sur des énumérations et des jeux de mots.
Enfin, le principe des haïkuvertures a beaucoup inspiré ces poètes en herbe. Utilisant tout d’abord les titres que j’avais pré-sélectionnés, ils se sont ensuite emparés du concept et ont navigué sur les étagères du CDI pour composer des textes, plus ou moins longs, dépassant parfois largement le format haikü. Alors que j’avais toujours pratiqué cette activité avec des titres d’œuvres de fiction, les jeunes ont utilisé des titres de documentaires et ont ainsi écrit des textes intéressants voire émouvants.
