Jonquet, Thierry . La Bête et la Belle. Gallimard, 2003. 1 vol (156 p.). Folio policier.

Le narrateur, Léon, vieux, sale et moche, est né dans une ferme à Altay. Dans sa jeunesse, il épousa Eulalie qu’il aimait beaucoup. Après la mort de sa femme, déprimé, il devient un clochard. Un soir, alors qu’il fait la manche devant l’Altay Club, il rencontre "Le Coupable", un professeur d’éducation manuelle et technique psychopathe, qui le prend sous sa protection. "Le Coupable" a trouvé à la fois un colocataire, un ami et un confident en la personne de Léon. En parallèle de la complicité qui se tisse entre Léon et "Le Coupable", on suit le parcours de l’inspecteur Gabelou qui enquête sur trois meurtres, à priori commis par "Le Coupable".
Un polar noir à suspense, qui propose une ambiance pesante, plutôt lugubre.

Ce roman n’est pas récent (première édition parue en 1985), mais il réserve une chute tellement incroyable au lecteur à l’avant dernière page (il faut être attentif !) qu’il mérite qu’on en fasse la promotion. Cette chute extraordinaire est l’intérêt principal du livre. Elle éclaircit le mystère qui plane sur l’ensemble du roman. On comprend alors où l’auteur veut en venir en entremêlant les deux histoires (celles de Gabelou et de Léon) en donnant le moins d’informations possibles.

Un coup de cœur d’Alexis Pelte, Collège des Chênes rouges, Saint-Germain-du-Plain (71)

avril 2013