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Coup de coeur BD : Contes de Perrault en bandes dessinées

jeudi 3 octobre 2013, par Odile Cognard

Bande dessinée.
Public : collège.

Perrault, Charles, Gaet’s, et al. Contes de Perrault en bandes dessinées. Petit à Petit, 2008. 1 vol. (62 p.). Collection Littérature en bandes dessinées. 9,90 €. 978-2-84949-118-8.

Les coups de cœur de ce mois-ci sont tous des recueils d’histoires courtes illustrées par des auteurs différents. Phénomène de mode ou hasards de l’édition ? Le premier de ces recueils a un seul auteur, et non des moindres : Charles Perrault. Gaet’s a adapté cinq des contes très connus de l’écrivain, tous mis en images par des illustrateurs différents : Laurence Clément pour « Le Petit Chaperon rouge », Christelle Lardenois pour « La Belle au bois dormant », Eugénie Varone pour « Barbe-Bleue », Zélie pour « Cendrillon », et Marie-Charlotte Aguerre pour « Le Chat botté ». L’adaptation reste très classique, que ce soit au niveau du texte ou de l’illustration. La typographie est d’ailleurs à l’unisson de ce classicisme (le texte est parfois tout juste lisible du reste, l’album lui-même étant un petit format : 21cm x 15cm). L’illustration rappelle bien souvent celle des albums jeunesse, donnant une impression de déjà-vu propre à rassurer nos élèves. Elle est bien adaptée à l’esprit de chacun des contes, en particulier pour « Barbe-Bleue », « Le Petit Chaperon rouge » ou « Le Chat botté ». Traits fins et ligne claire pour « Le Petit Chaperon rouge », éclairés par le rouge du chaperon et le roux des cheveux de la fillette. A-plats et couleurs franches pour « Barbe-Bleue », qui s’enroulent en spirales autour de la porte maudite et de la clef souillée de sang. Crayon malicieux pour « Le Chat botté », avec un matou roublard, piercing à l’oreille droite et perles à la moustache, un roi bienveillant à grosse barbe et très longues moustaches, et un marquis de Carabas juvénile et blondinet. C’est de mon point de vue le plus réussi, par la fraîcheur du dessin et les astuces graphiques. « Cendrillon », avec son trait particulier, a de son côté une certaine originalité et recèle quelques trouvailles. Les deux sœurs, notamment, avec leur figure tordue, sont assez bien vues. Le graphisme a un petit quelque chose de figé mais n’est pas dénué d’un certain charme.

Le recueil fait partie d’une collection dédiée à la littérature classique (Andersen, Grimm, des contes arabes ou africains ont ainsi été adaptés en BD). Par son petit format et sa présentation classique, il devrait plaire aux professeurs de français qui pourront les faire lire à leurs élèves de 6e. L’album est accessible dès l’école primaire et a toute sa place dans les CDI de collège (pourquoi ne pas le glisser sur le rayonnage des contes, pour les élèves qui ne vont jamais dans les bacs à BD ?)

Coup de coeur de Caroline Vernay, professeure documentaliste au collège de Brienon-sur Armançon jusqu’en 2010, C. Vernay exerce au collège Saint-Exupéry de Saint-Jean-de-Braye (45).

février 2010